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Le secteur de l’immobilier emploi 2 millions de personnes en France. D’après l’étude « Panorama de l’immobilier et de la ville » du cabinet EY, le secteur devrait recruter près de 250 000 personnes en 2021 pour atteindre son niveau d’avant-crise.
Vous souhaitez travailler dans l’immobilier ? Vous souhaitez vous reconvertir dans ce secteur d’activité ?
Nous vous présentons dans ce guide 7 métiers de ce secteur.
Un agent immobilier est un professionnel intermédiaire qui met en relation un candidat acquéreur ou locataire avec un propriétaire. Sa maîtrise du marché et de son secteur lui permet de conseiller ses clients (estimation) et de les accompagner sur toutes les démarches (diagnostic, financements, administratives, règlementaires, etc.). Ainsi, l’agent immobilier doit posséder non seulement des compétences commerciales mais aussi juridiques, règlementaires et techniques.
Un agent immobilier accompagne les propriétaires dans la vente ou la location de leur bien immobilier. Pour ce faire, il doit obtenir un mandat de vente auprès des propriétaires, l’autorisant ainsi à proposer le bien sur le marché. Il accompagne également les candidats à la recherche d’un bien à la location ou à l’achat. Il sélectionne les biens susceptibles d’intéresser ses clients, réalise les visites et joue le rôle d’intermédiaire pour la négociation du prix.
Ses principales missions :
Il est tenu d’un devoir de conseil à l’égard de ses clients.
Pour pouvoir exercer le métier d’agent immobilier, vous devez obtenir la carte professionnelle, dite « carte T » auprès de la Chambre de Commerce et de l’Industrie (CCI).
Les conditions d’obtention de la carte sont les suivantes :
La carte T doit être renouvelée tous les 3 ans. Le coût initial est de 160 euros et de 130 euros pour le renouvellement.
Vous êtes également tenu de suivre une formation continue d’une durée minimale de 14 heures par an ou 42 heures tous les 3 ans. Vous devrez fournir à la CCI les attestations de formation lors du renouvellement de la carte T.
Pour devenir agent immobilier, vous pouvez suivre un BTS ou un DEUST dans le domaine de l’immobilier. Un diplôme Bac+3 sanctionnant des études juridiques, économiques ou commerciale, dans une université ou une école spécialisée, vous permet également d’accéder à ce métier.
Un agent immobilier perçoit des honoraires sur les transactions ou les locations.
Dans le cas d’une vente, l’agent immobilier va percevoir un pourcentage, généralement situé entre 3% et 6% du prix de vente TTC. Les honoraires sont à la charge de l’acquéreur ou du vendeur en fonction du mandat signé.
Dans le cas d’une location, il perçoit des honoraires de la part du propriétaire et du locataire. La loi ALUR a encadré le barème et impose un plafonnement des honoraires pour le locataire en fonction des zones (allant de 8 €/m2 pour les zones non tendues à 12 €/m2 pour les zones très tendues), avec un plafonnement unique de 3 €/m2 pour la réalisation d’un état des lieux d’entrée. La part payée par le locataire ne doit pas excéder le montant payé par le propriétaire.
Selon le site salairemoyen.com, un cadre perçoit en moyenne 52 385 € bruts / an.
Le mandataire immobilier est un professionnel qui travaille pour un réseau de mandataires. Il est ainsi habilité à négocier, à s’entremettre ou à s’engager pour le compte du réseau. Contrairement à une agence immobilière traditionnelle, un réseau de mandataires ne possède pas d’agence physique. Les mandataires travaillent à domicile, de façon complètement autonome.
Le mandataire immobilier est un professionnel qui travaille pour le compte d’un réseau immobilier. Ses missions sont identiques à l’agent immobilier : prospection, signature de mandat, estimation, publicité des biens en mandat, visite, négociation, etc. Cependant, contrairement à un agent immobilier, le mandataire ne peut rédiger d’acte de vente ou de compromis.
Le mandataire ne travaille pas dans une agence physique mais à domicile. Il doit être un excellent commercial, avoir de bonnes connaissances du marché de l’immobilier, de la règlementation et avoir une appétence pour les outils digitaux (réseaux sociaux, webmarketing, registre des mandats, plateformes de recherche de biens, etc.).
Vous souhaitez devenir mandataire immobilier ? Sachez que vous devez exercer ce métier en tant qu’agent commercial (personne physique). Pour ce faire, vous devez créer une micro-entreprise ou une entreprise individuelle ou opter pour le portage salarial.
Après avoir sélectionné votre réseau, ce dernier vous délègue sa carte professionnelle. Ainsi, vous aurez l’autorisation de signer des mandats, de réaliser des recherches, de négocier…, pour le compte du réseau.
Les conditions d’obtention de la délégation de la carte sont les suivantes :
Vous êtes également soumis à l’obligation de la formation continue d’une durée de 14 heures par an ou 42 heures tous les 3 ans.
Il n’y a pas de formation spécifique pour devenir mandataire immobilier. Aucun diplôme minimum n’est requis pour exercer ce métier, qui attire de nombreux travailleurs en reconversion professionnel.
Si vous débutez dans ce métier, choisissez un réseau qui accompagne les débutants par l’accompagnement, le coaching et la formation.
Le mandataire est rémunéré en fonction des transactions réalisées. Le réseau de mandataire verse la majorité des honoraires perçus au mandataire immobilier. Ce dernier facture une commission qui se situe générale entre 70% à 95% des frais d’agence.
Les réseaux ont mis en place un système de parrainage permettant aux mandataires de percevoir une part des honoraires de ses filleuls.
Le consultant en immobilier d’entreprise accompagne des entreprises, promoteurs, investisseurs institutionnels ou privés dans la vente, l’achat ou la location de biens immobilier (bureaux, entrepôts, locaux d’activités, usines, etc.). Son métier est très complet et touche les aspects commerciaux, financiers (études de rentabilité, financements, etc.).
Les missions sont très variées et dépendent des projets :
Un consultant immobilier qui est intermédiaire dans la réalisation d’une transaction de vente ou d’une location doit répondre aux mêmes exigences qu’un agent immobilier et doit être détenteur de la carte professionnelle. S’il est salarié, son employeur lui délègue la carte afin de lui permettre d’exercer son métier pour le compte de son entreprise.
Au vu de la complexité et des compétences nécessaire pour ce métier, les consultants sont majoritairement diplômés d’un niveau Bac+5 d’une école spécialisée (master immobilier).
Un consultant débutant perçoit environ 30 000 euros brut annuel et le salaire peut atteindre 100 000 euros pour un profil confirmé. Il perçoit une part fixe et une part variable en fonction de ses performances.
Un administrateur de biens est en charge de la gestion locative des biens immobiliers (bureaux, logements, commerces, etc.) pour le compte de particuliers propriétaires, de compagnies d’assurances, de sociétés foncières.
Il est mandaté pour un an avec un renouvellement tacite.
Il possède différentes missions que cela soit commerciales, techniques, administratives et comptable.
Missions commerciales : son premier rôle est de rechercher des propriétaires bailleur pour étoffer son portefeuille. Il met en avant les biens immobiliers lui permettant de sélectionner les locataires.
Missions techniques : il accompagne et conseille ses clients dans la mise en conformité des biens (diagnostics), surveille l’état des immeubles, fait exécuter les travaux nécessaires. Pour ce faire, il sélectionne les entreprises des différents corps de métiers, négocie et surveille les travaux. Il doit maitriser la règlementation qui évolue continuellement.
Missions administratives : il gère les baux et mandats, les assurances, les entrées et sorties de locataires, la révision des loyers. Il possède un rôle de conseil, accompagne la résolution des litiges à l’amiable et peut engager des poursuites judiciaires.
Missions comptables : ses missions comptables sont divers vis-à-vis des locataires, propriétaires et agences. Pour les locataires, il émet les quittances, encaisse les loyers, réalise les appels de fonds pour les charges ainsi que les régularisations. Vis-à-vis des propriétaires, l’administrateur de biens doit rendre des comptes régulièrement (par des réunions et assemblées générales), assure les loyers impayés, règle les propriétaires, etc. Pour l’agence, il reverse la rémunération de l’agence pour ses missions et tient la comptabilité.
Il doit détenir une carte professionnelle qui doit porter le mention « gestion immobilière ». Cette carte est délivrée par la Chambre de Commerce et d’Industrie.
Les conditions d’obtention de la carte sont les suivantes :
Il existe de nombreuses formations permettant d’accéder à ce métier. Vous pouvez par exemple être titulaire d’un diplôme niveau Bac+2 en droit et un an de pratique. Vous pouvez être diplômé de niveau Bac+3 dans les domaines juridiques, économiques ou commerciaux (BUT CJ – carrières juridiques, licence professionnelle activités juridique, licence professionnelle métiers de l’immobilier, etc.). Vous pouvez également accéder à ce métier avec des Masters (Masters professionnels, Master de l’ESI, etc.). Il existe également des écoles privées délivrant des diplômes professionnels spécialisés dans l’administration de biens.
Vous pouvez créer votre propre entreprise, vous touchez des honoraires calculés sur un pourcentage des sommes encaissées. La rémunération dépendra de la taille de votre portefeuille client.
Vous n’avez pas besoin de créer une entreprise si vous exercez en tant que salarié d’une entreprise de gestion. Un débutant avec le statut cadre perçoit entre 2 500 euros et 2 900 euros brut par mois.
Le syndic de copropriété est chargé de gérer un immeuble ou un groupe d’immeubles et en particulier des parties communes. Il gère l’administration de l’immeuble et des équipements collectifs pour le compte des propriétaires.
Ses missions sont divisées en deux principales parties : la gestion de l’immeuble en copropriété et l’animation des assemblées générales annuelles de copropriétaires.
Gestion de l’immeuble :
Animation des assemblées :
Ce métier est réglementé par la loi Hoguet du 2 juillet 1980. La loi ALUR du 24 mars 2014 a ajouté de nouvelles obligations.
C’est l’assemblée des copropriétaires qui désignent le syndic. Pour pouvoir exercer ce métier, le syndic doit détenir la carte professionnelle de l’immobilier avec la mention « gestion immobilière ». Depuis le 1er juillet 2015, la carte doit également porter la mention « Syndic de copropriété ». Cette carte est délivrée par la Chambre de Commerce et de l’Industrie.
Les conditions d’obtention de la carte sont les suivantes :
Pour exercer ce métier, vous devez être diplômé au minimum d’un Bac+2 dans les domaines du droit de l’immobilier, comptabilité ou gestion immobilière.
Par exemple un BTS en Professions Immobilières, une licence professionnelle métiers de l’immobilier, un Bachelor métier de l’immobiliers, etc.
Si vous exercez en tant que salarié au sein d’un cabinet, ce dernier vous délègue la carte professionnelle, vous n’avez donc pas besoin de créer votre entreprise. Un débutant touche environ 1 600 euros et le salaire peut atteindre 6 000 euros brut par mois.
Si vous êtes à votre compte, votre rémunération est validée lors des assemblées. Un syndic se rémunère avec une part forfaitaire couvrant vos prestations de gestion courante et une part variable dépendant des prestations complémentaires.
Le chargé de gestion locative gère la relation quotidienne des locataires d’un logement social. Il travaille au sein d’un organisme HLM.
Il est en relation avec les locataires, depuis son entrée jusqu’à sa sortie. Ses missions sont diverses :
Ce métier est accessible aux jeunes diplômés mais une expérience en gestion administrative ou gestion immobilière est un plus. Les organismes recherchent des profils ayant un Bac+2 en professions immobilière, avec une expérience en syndic par exemple.
Le salaire d’un chargé de gestionnaire locative est situé entre 27 000 euros bruts annuel et peut atteindre 40 000 euros bruts annuel pour les expérimentés.
Il réalise les diagnostics immobiliers obligatoires avant la mise en vente, location ou la réalisation de travaux d’un bien immobilier. Ces diagnostics portent sur la protection des personnes, des biens et du respect de l’environnement. Cette profession évolue constamment avec les nouvelles règlementations immobilières et le nombre de diagnostics ne cesse de croitre.
Apparu dans les années 1990, ce métier est devenu incontournable avant la mise en vente ou en location d’un bien immobilier ou la réalisation de travaux :
Le diagnostiqueur établit des rapports précis et détaillés, avec des schémas et recommandations pour les clients.
Pour pouvoir exercer en tant que diagnostiqueur, vous devez obtenir une certification pour les diagnostics suivants : détection d’amiante, constat de risque d’exposition au plomb, état relatif à la présence de termites, DPE, diagnostic des installations de gaz et d’électricité.
Cette certification valable 5 ans est soumis à un audit de compétence au cours de la deuxième année. De plus, vous devez souscrire à une assurance responsabilité civile et professionnelle couvrant 300 000 euros par sinistre et 500 000 euros par an.
Tout d’abord, il faut obtenir les certifications nécessaires à l’exercice du métier. Depuis le 1er novembre 2007, vous devez avoir un diplôme de niveau Bac+2 dans le domaine de la technique du bâtiment si vous souhaitez réaliser des diagnostics de performance énergétique.
Un salarié d’un cabinet perçoit une rémunération mensuelle brute comprise entre 1 700 euros et 2 000 euros. Si vous exercez à votre propre compte, la grille tarifaire est fixée librement par vos soins.
13 août 2021
Catégorie(s) : Métiers de l'immobilier
Cette page a été rédigée par
Vincent Ribaudo
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