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Ancien capitaine de l’équipe de France de rugby et aujourd’hui associé de la société ATID Consulting, Pascal PAPÉ n’a pas eu une vie lisse et facile.
Malgré les souffrances de la vie, l’abandon de sa mère, une blessure au dos lors d’une compétition internationale et une tentative de suicide, il trouve sa renaissance en écrivant Double Jeu, livre autobiographique publié en 2016 chez Michel Laffon.
Comment a-t-il réussi à trouver la solution pour s’en sortir ? Pourquoi ?
Découvrez son témoignage qui touche autant chacun personnellement que professionnellement dont le secteur de l’immobilier.
On est tous différents. On a tous des vies différentes et parfois on rencontre des obstacles… des embûches. Il faut savoir enjamber pour continuer à aller de l’avant et aller dans l’engagement, continuellement. Je crois que c’est la vie. S’engager, c’est la vie pour moi. C’est important pour moi, par mon naturel et par mon histoire de témoigner.
C’est un livre qui est à la portée de tous. C’est un livre où je témoigne vraiment de mon expérience personnelle. Comme je le dis, je ne suis pas un cas isolé. On a tous des problèmes à affronter et c’est vrai que ce témoignage peut servir pour les jeunes. Le fait de pouvoir le transmettre, ça fait partie de mes envies : transmettre mon expérience pour que cela fasse aussi du bien à certaines personnes.
L’engagement doit faire partie de la résilience. Sans arrêt, s’engager, tout le temps, peu importe le résultat. Toujours se dire de “s’engager vers l’avant”, de s’engager vers des objectifs. Encore une fois, il peut y avoir des embûches ou des choses qui ne fonctionnent pas mais cela ne doit pas remettre en question l’envie de s’engager. D’aller au bout de ce qu’on a décidé. De ce qu’on a envie de faire. La résilience, c’est ça. Aujourd’hui, on vit la résilience. On est tous dans nos secteurs d’activité dans cette résilience. Parce qu’on relance le marché économique. Parce qu’on se réinvente. On s’engage… on s’engage quelque part. On s’engage pour la bonne cause, pour aller mieux. Pour que le pays aille bien, pour que mon entreprise aille bien, pour que les joueurs jouent bien, etc. Ce n’est que de l’engagement, finalement.
On a tous été individuels pendant deux ans, puisqu’on a été coupé du monde social et du travail en équipe. Ce que je vois aujourd’hui, c’est qu’il faut se reconnecter avec ses collaborateurs, avec ses coéquipiers. Il faut refaire de la cohésion pour réapprendre à travailler ensemble. C’est quand même de la bienveillance pour chacun. On doit réapprendre à travailler ensemble parce qu’on ne l’a pas fait depuis deux ans et le faire différemment. C’est donc important pour moi de pouvoir se reconnecter, retravailler en équipe et surtout pour le bien de chaque collaborateur mais aussi de chaque entreprise.
Je pense que c’est très individuel. On connaît tous nos limites. Maintenant, c’est de savoir à chaque fois comment l’amener un peu plus loin. Ça reste encore très individuel pour moi. C’est du cas par cas. Chacun peut le ressentir comme il veut. Le dépassement de soi de vous par rapport à moi n’est peut-être pas le même. On n’est pas constitué de la même manière. Déjà, apprendre à connaître ses propres limites et avant de connaître ses limites, il faut se connaître tout simplement. C’est-à-dire, connaître ses qualités, connaître ses axes d’amélioration, ses axes forts, ses axes faibles. Une fois qu’on sait ce qu’on vaut, on peut aller plus loin. S’engager toujours quelques centimètres de plus pour gagner du terrain et se dire qu’à un certain niveau, demain “je serai à un niveau au-dessus”. Il faut aussi s’en persuader. Je crois qu’il y a une partie mentale qui est hyper importante. Il faut s’en persuader. Ne pas se mettre de barrière et surtout se faire du bien en se disant qu’on a la capacité pour le faire, que j’ai détecté les capacités pour le faire. À partir de là, le dépassement de soi prend tout son sens et qu’il n’y a pas de limite. Il n’y en a plus dans tous les cas.
Avec beaucoup d’honnêteté, je n’en ai pas eu du tout car j’ai tellement écrit que cela a été très limpide tout de suite, et parce que je ne suis pas écrivain. Ces mots étaient là sur le papier. Comme une thérapie, comme un cachet qui allait me soigner. C’était très limpide. Peut-être que si j’étais écrivain, peut-être qu’à ce moment-là, j’aurais eu du mal à engager l’écriture. Mais là, c’était très limpide parce que j’avais besoin de sortir tout cela.
Tous les jours, je m’engage dans quelque chose… plus ou moins importante. S’engager, c’est, quelque part, être vivant.
2 juin 2022
Catégorie(s) : Interviews
Cette page a été rédigée par
Wai Perceval
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